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Nicolas Sarkozy: "François Hollande paye le prix du mensonge"

9 Juin 2016, 09:33am

Publié par Antonella

Nicolas Sarkozy: "François Hollande paye le prix du mensonge"

Nicolas Sarkozy: "François Hollande paye le prix du mensonge"

Interrogé ce jeudi matin sur Europe 1, notamment sur les conflits sociaux qui durent depuis plusieurs semaines, l'ancien chef d'Etat a sévèrement tancé le gouvernement et les syndicats contestataires.

Au lendemain de son meeting aux allures de pré-campagne, près de Lille, où il a appelé au "réveil de la nation", le président des Républicains Nicolas Sarkozy était ce jeudi matin sur Europe 1. Interrogé notamment sur les conflits sociaux qui durent depuis plusieurs semaines, l'ancien chef d'Etat a sévèrement tancé les syndicats contestataires. Il critique également et à plusieurs reprises "le manque d'autorité" du gouvernement.

"On est dans la tyrannie des minorités"

L'ancien président de la République est revenu sur son discours de mercredi tourné vers l'identité française et s'en prend une nouvelle fois aux "minorités": "Il n'y a plus de communauté nationale, c'est une addition des minorités. On est dans la tyrannie des minorités. La République ne peut pas reculer devant des attitudes, des obligations vestimentaires, alimentaires qui ne correspondent pas aux habitudes de vie des Français."

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"Pourquoi la majorité serait-elle la seule à ne pas pouvoir défendre son identité? Ceux qui se sentent français n'auraient pas le droit que la France ait un esprit, une âme, une culture? La France n'est pas une race, c'est une volonté. L'identité française, notre culture, nous ne voulons pas que ça disparaisse. Nous sommes les héritiers de quelque chose. Est-ce que nous pourrons transmettre ce que nos parents nous ont transmis?", a-t-il poursuivi.

"Cette grève est un scandale"

Cela fait maintenant plusieurs semaines que les syndicats, opposés notamment à la loi Travail, montrent leur mécontentement en manifestant et bloquant des raffineries, des docks, ou encore des centrales. Pour Nicolas Sarkozy, "cette grève est un scandale. Les Français ont été durement touchés par les inondations, attendent l'Euro, et voilà que la CGT et d'autres syndicats décident de bloquer le pays pour des raisons corporatistes."

Le président des Républicains est notamment revenu sur le cas spécifique de la SNCF, alors que le gouvernement a décidé de négocier directement avec les syndicats, en court-circuitant le président de l'entreprise publique? Guillaume Pepy. "On sacrifie la SNCF. La réforme qui était prévue a été jetée aux orties pour le seul fait de donner des gages à la CGT afin de faire passer la loi El Khomridans laquelle il n'y a rien."

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Sur la loi Travail, même s'il estime que l'article 2 va dans la bonne direction, il critique un texte qui "ne permet pas de résoudre la rigidité du droit du travail." Il s'en prend également au mouvement Nuit debout: "On ne peut pas laisser un pays bloqué. Je ne comprends pas pourquoi les gens occupent la place de la République, ils sont debout la nuit, couchés le jour. Il y a une perte d'autorité."

"François Hollande paye le prix du mensonge"

Pour Nicolas Sarkozy, tous ces blocages organisés par les syndicats ont un point de départ: la campagne présidentielle 2012 du président actuel. "François Hollande paye le prix du mensonge. A aucun moment il leur a dit qu'il réformerait le droit du travail, jamais. Donc ils ont l'impression d'avoir été bernés", lance l'ancien chef d'Etat.

Contrairement à François Hollande, Nicolas Sarkozy trouve d'ailleurs que ça ne va pas mieux en France: "C'est un mensonge de plus. Sur l'ensemble du quinquennat, la France a fait en terme de chômage et de déficit moins bien que l'ensemble des pays européens. Pendant les cinq ans de mon quinquennat, on a fait mieux en terme de chômage, de déficit, de dette que la moyenne des pays européens."

Pas encore officiellement déclaré pour la campagne des primaires à droite, Nicolas Sarkozy en retient tout de même une leçon pour la suite: "Dans dix mois, il y aura un rendez-vous essentiel, celui de l'alternance. Il faut tout dire avant. La première leçon à tirer, dire la vérité sur ce qu'on va faire et ne pas faire."

Il avance également quelques propositions. le président des Républicains souhaite "supprimer le monopole de présentation au premier tour des élections professionnelles pour les grandes centrales syndicales. Au premier tour, tout le monde n'a pas le droit de se présenter, seule la CGT, FO et la CFDT ont le droit de se présenter."

"Il souhaite également que "dans les entreprises, les centrales syndicales ne puissent plus nommer des délégués mais que ces délégués soient élus".

Il propose "que les chefs d'entreprise puissent décider d'un référendum qui permette de sortir des blocages. S'il y a une majorité pour la reprise, on fait la reprise. Et on réquisitionne à chaque fois que c'est bloqué." Il réclame ensuite "qu'on aille plus loin dans le service minimum".

Sur les 35 heures, Nicolas Sarkozy prône la souplesse: "Si les entreprises veulent y rester elles, le restent. Pour les autres on donne la liberté aux salariés et aux chefs d'entreprises, sur ce que doit être la durée du travail. Il n'y a aucune raison pour que ce soit la même règle pour tout le monde".

Il ne veut pas encore annoncer sa candidature

Alors que de plus en plus de voix à droite le tannent pour annoncer sa candidature à la primaire à droite, Nicolas Sarkozy refuse toujours de se prononcer. "Je ne vois pas pourquoi le président des Républicains, élu par les militants, devrait abandonner ses fonctions", a-t-il lancé. Mercredi soir, le président du Sénat Gérard Larcher, a indiqué que la Haute autorité de la primaire "allait être saisie" sur le cas de Nicolas Sarkozy.

"La primaire, il faut que ça soit un succès numérique, politique, et éthique. Nous recevons l'avis aujourd'hui d'un certain nombre d'autres candidats à la candidature (...) qui attirent l'attention sur cette utilisation des moyens du parti. On l'examinera tranquillement", a déclaré le président du Sénat, sur iTELE.

Il est ensuite revenu sur "l'identité heureuse", défendue par Alain Juppé pour sa campagne. Pour le patron des Républicains, "l'identité heureuse ça n'existe pas dans un pays qui compte six millions de chômeurs".

Nicolas Sarkozy s'est enfin exprimé sur les fan zones: "On a mieux à faire que d'occuper nos policiers et nos gendarmes à garder nos fan zones. Les policiers et les gendarmes sont épuisés. Le choix de fan zones n'est pas adapté à un pays en état d'urgence. Mais je ne veux pas politiser l'Euro." http://www.lexpress.fr/actualite/politique/lr/nicolas-sarkozy-francois-hollande-paye-le-prix-du-mensonge_1800452.html#8lIEUfPDrv19BEY5.01

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